Prostitution

Mis à jour le 16/05/2022

Aujourd’hui, l’Office central pour la répression de la traite des êtres humains (OCRTEH) estime à environ 30 000 le nombre de personnes prostituées en France.

La prostitution a changé de visage ces dernières années : elle est désormais largement issue des réseaux de traites internationaux. En effet, 83% des prostituées en France sont d’origines étrangères. Elles sont soumises à des réseaux proxénètes mafieux qui exercent des pressions, des menaces, des violences et des crimes, sur elles ou sur leurs proches.
De plus, la pandémie de coronavirus et le confinement ont favorisé le déplacement de la prostitution de la voie publique vers l’espace privé aussi appelée « prostitution logée », en hôtel, appartement ou Airbnb. Ce facteur dissimule davantage la problématique de la prostitution et rend le travail de protection des victimes bien plus compliqué. Aujourd’hui, on assiste à un autre phénomène soit une augmentation très nette de la prostitution des mineur.es et ce, par le biais des réseaux sociaux et d’internet. > https://www.acpe-asso.org/wp-content/uploads/2020/10/etude-2020-2021.pdf
La prostitution a des conséquences sanitaires et sociales dramatiques. Victimes de violences graves qui portent atteinte à leur intégrité physique et psychique, le taux de mortalité des personnes prostituées est six fois plus élevé que celui du reste de la population. Selon une étude de l’Observatoire des drogues et de la toxicomanie publiée en 2004, l’usage de l’alcool et de produits stupéfiants est fréquent dans le milieu de la prostitution. En effet, les drogues apparaissent souvent comme l’unique moyen de « tenir » dans un univers anxiogène et violent.

La prostitution des mineur.e.s est un phénomène grandissant : aujourd’hui, en France, entre 7000 et 10 000 mineurs sont concernés, majoritairement des filles. Cela touche notamment les jeunes âgées de 15 à 17 ans, avec un point d'entrée dans la prostitution de plus en plus tôt, soit entre 14 et 15 ans pour plus de la moitié d’entre elles. Pour combattre ce fléau, un plan national de lutte contre la prostitution des mineurs a été lancé en 2021 sous l’impulsion du secrétaire d’Etat chargé de l’enfance et des familles, Adrien Taquet.
> https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/prostitution-des-mineurs-lancement-du-premier-plan-national.pdf
>

> le dossier de presse sur la prostitution des mineurs :

ainsi que le flyer

L'immigration des populations ukrainiennes, notamment femmes et enfants, vers notre territoire suscite la nécessiter d'informer et d'effectuer de la prévention sur la traite des humains. En ce sens, des flyers à destination des réfugié.e.s ont été conçus, consultez-les ici :

;

Au niveau local, le territoire ardennais est lui aussi touché par la prostitution : il n’existe pas de lieux de prostitution de rue précisément identifiables mais il s’agit plus généralement du domicile, d’hôtels et bien souvent les prises de contact se font par le biais d’internet.
En ce sens, en 2019, une commission départementale de lutte contre la prostitution, le proxénétisme et la traite des êtres humains aux fins d’exploitation sexuelle est créée. Placée sous l’autorité du Préfet des Ardennes, cette commission, composée de divers membres, élabore et met en œuvre les orientations stratégiques en matière de prévention et de lutte contre la prostitution. Elle se réunie une fois par an afin d’établir un bilan de la politique départementale en la matière et déterminer les priorités d’action à venir parmi lesquelles figure le dispositif de "parcours de sortie de prostitution"(PSP) qui a été agréé à l'association SOS HEPATITES. Il permet aux victimes un accompagnement spécifique vers l’insertion sociale et professionnelle.

Tout au long de l'année, l’association SOS HEPATITES assure un rôle d’information auprès des personnes victimes de la prostitution du département et assure les missions suivantes :

  • rencontrer les personnes prostituées, les orienter, les conseiller, les soutenir ;
  • mettre en place des accompagnements vers le dépistage du VIH, des hépatites et des IST (infections sexuellement transmissibles) ;
  • mettre à disposition du matériel de réduction des risques (préservatifs masculins, préservatifs féminins, gel lubrifiants, éponge vaginales, kits d’injection, kits bases…).

Retrouvez les coordonnées de l’association ici :
Lieu: 19b rue du Petit Bois, Charleville-Mézières, 08000
Horaires : 8h45 à 16h45 du lundi au vendredi
Tél : 03 24 26 68 95
>>

.

et celles du CEGIDD (Centre Gratuit d'Information de Dépistage et de Diagnostic)
03 24 58 78 15
Centre Hospitalier Intercommunal Nord, 45 Avenue de Manchester
Charleville-Mézières 08000
ENTREE 1 PORTE C RDC Consultations Médecine Infectieuse