Bilan de l’accidentologie et des contrôles routiers réalisés en 2023 dans les Ardennes

Mis à jour le 26/01/2024
L'année 2023 s'est avérée particulièrement défavorable en terme d’accidentalité routière avec 126 accidents recensés entre le 1er janvier et le 31 décembre 2023 (données non définitives) contre 96 accidents en 2022, soit une hausse de plus de 31% sur 12 mois.

En 2023, 19 personnes ont perdu la vie sur les routes du département des Ardennes (+19 % par rapport à 2022) et 204 personnes ont été blessées (+25%).
Les voitures et les motos (légères et lourdes) sont les moyens de transport ayant entrainé le plus de tués et de blessés, représentant respectivement 52 % et 24 % des accidents sur l’ensemble de l’année.

Les principales causes des accidents graves (dont les accidents mortels) sont :
    • la vitesse (33 %)
    • l’alcool (23%)
    • la conduite sous l’emprise de stupéfiants (16%)
    • la conduite sous l’emprise cumulée d’alcool et de stupéfiants (7%).
Le facteur «non-respect des règles de circulation» (priorités, changement de file, dépassement dangereux, contre-sens) est présent dans 25 % des d’accidents.

La lutte contre l’insécurité routière

Afin de lutter contre l’insécurité routière, les services de l’État et les partenaires sont mobilisés autour de deux leviers principaux :

  • le volet préventif, avec plus de 50 actions de sécurité routière mises en œuvre en 2023 dans le cadre du programme départemental de sécurité routière (PDASR) : interventions en milieu scolaire, à destination des seniors et des piétons, actions de prévention et mise à disposition de l’alcoborne lors de manifestations sportives (Le Circuit des Ardennes, ...) ou culturelles (Cabaret Vert, Aymon Folk Festival…).

De nombreuses actions de sensibilisation et de prévention ont également été conduites au moment des départs en vacances ou encore lors des périodes de rentrées scolaires afin de sensibiliser les usagers de la route aux bonnes pratiques.
Par ailleurs, le nouveau Document Général d’Orientations (DGO) 2023-2027 a été signé le 2 octobre 2023 par le préfet des Ardennes et les partenaires. Ce plan d’actions est le fruit d’un travail partenarial avec l’ensemble des acteurs de la sécurité routière. Il établit un diagnostic local et met en exergue les grands enjeux du territoire en termes de sécurité routière.

Ainsi 5 axes prioritaires ont été identifiés :
        ◦ les risques routiers professionnels,
        ◦ les deux-roues motorisés
        ◦ les nouveaux modes de mobilité dite douce (vélos, vélos électriques, trottinettes…)
        ◦ les conduites à risques
        ◦ les seniors.
Les services de l’État, les forces de sécurité et l’ensemble des partenaires de la sécurité routière poursuivront leur mobilisation en 2024 pour que chacun puisse circuler en sécurité et en sérénité sur les routes ardennaises.

        ◦ Les deux-roues motorisés

Les usagers de deux-roues motorisés sont fortement représentés dans l’accidentalité locale.
Améliorer la connaissance des itinéraires accidentogènes, modifier les infrastructures, éduquer et sensibiliser, sont autant d’actions à renforcer afin de réduire le taux d’accidents en deux-roues.

        ◦ Les nouveaux modes de mobilité dite douce (vélos, vélos électriques, trottinettes…)

Le vélo, électrique ou non, les engins de déplacement personnel, motorisés ou non, ou encore la marche sont autant de nouvelles alternatives aux véhicules « traditionnels ». Ces nouveaux modes de déplacement appelés « mobilité douce » se font plus rapides dans les axes de circulation saturés et plus économiques.
Les concepts de mobilité douce et de mobilité durable sont intrinsèquement liés mais amènent à repenser l’aménagement du territoire et de l’espace urbain. Ils amènent les différents usagers à devoir partager l’usage des voies de circulation. Le renforcement de la communication auprès des usagers cyclistes (par exemple concernant le port d’un équipement plus visible et les règles de priorité sur la route) contribuera à favoriser un partage de la route en toute sécurité.

        ◦ Les conduites à risques

Dans chaque accident de la route, trois composants sont présents : c'est le système HVE Homme-Véhicule-Environnement. Chaque facteur d’accident est rattaché à ce système. La prépondérance des facteurs humains comme facteurs responsables des accidents est avérée à 92 %. Une communication sur les distracteurs (comme l’usage du téléphone portable au volant) sera maintenue.

        ◦ Les seniors

Sur la route, les séniors sont particulièrement exposés aux risques d’accident. Même si avec l’âge, les conducteurs deviennent plus prudents, une longue expérience de la conduite ne les dispense pas de s’interroger sur leur capacité à prévenir d’éventuelles difficultés. Continuer à conduire en toute sécurité en intégrant les évolutions de l’environnement routier est essentiel.

Développer des aménagements adaptés aux piétons seniors, par exemple, en mettant en place des îlots refuges pour les traversées piétons de grandes largeurs, sensibiliser sur les risques liés à la diminution des capacités physiques, organiser des remises à niveau théoriques et pratiques du code de la route sont autant d’axes d’amélioration afin de protéger ces usagers de la route.

  • Le volet répressif, avec la réalisation par les forces de l’ordre de nombreux contrôles routiers tout au long de l’année. Ces contrôles ont donné lieu en 2023 à 848 suspensions administratives dont 59 % pour alcoolémie, 24 % pour usage de stupéfiants et 17 % pour excès de vitesse.

Les facteurs des suspensions recensés en chiffres :

  • conduite sous l’emprise de l’alcool : 498.
  • conduite sous l’emprise de stupéfiants : 203
  • excès de vitesse : 141
  • refus d'obtempérer : 6