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Evolution des prairies permanentes dans les Ardennes
Cette étude permet de suivre l’évolution des prairies permanentes sur le long terme ainsi que les tendances récentes à plus fine échelle.
Les prairies dites « permanentes » sont les surfaces agricoles enherbées, généralement à usage pastoral, non cultivées depuis au moins cinq années. Importantes pour la préservation de la biodiversité, elles représentent plus de 40 % de la surface totale des terres agricoles ardennaises.
L’étude de leur évolution s’est effectuée sur la base du recensement agricole et des registres parcellaires graphiques (RPG) c’est-à-dire sur les déclarations des exploitants dans le cadre du subventionnement de la Politique Agricole Commune.
Elle présente une diminution progressive des prairies permanentes de l’ordre de mille hectares annuels : en 2010, les Ardennes comptaient 124 500 ha de surfaces toujours en herbe soit 22 000 ha de moins qu’en 1988.
Cette déperdition s’explique par deux phénomènes. Il peut tout d’abord s’agir d’une modification dans la façon dont l’exploitant déclare son îlot de pâture d’une année sur l’autre. Dans ce cas, la perte de prairie qui émerge n’est pas factuel donc sans conséquence observable.
En revanche, certaines surfaces en herbe s’avèrent être « retournées », substituées par une autre culture : céréales, colza, etc. et notamment par du maïs.
Ce retournement de prairies s’est accéléré avant 2010 puis s’est stabilisé suite à la mise en place de nouvelles conditionnalités sur le versement des aides communautaires qui imposent le maintien global des surfaces en herbe au niveau d’une exploitation.
Malgré la perte d’îlots de prairies augmente à nouveau de manière assez forte depuis 2013.
Retrouvez l’analyse complète via le lien ci-dessous